Cette sixième édition en Côte d’Ivoire permet aux élèves des trois cycles de l’école primaire de découvrir, à partir du mois d’octobre 2014, dans les salles de cinéma partenaires, cinq œuvres cinématographiques d’époques et de genres différents et de travailler autour de ces films dans les domaines de la maîtrise de la langue et des arts visuels.
A partir de la liste école et cinéma 2014/2015, une présélection a été réalisée à Dakar, une autre à Abidjan. La sélection définitive des œuvres cinématographiques autour desquelles est construit le parcours cinéma 2014/2015 a été établie par les conseillers pédagogiques à partir de ces deux listes, en fonction des critères suivants :
– un film ancien, projeté en début d’année scolaire, pour aborder l’histoire du cinéma,
– des films d’époques, d’origines et de genres différents,
– un film pour la maternelle.
Lire le compte-rendu de la réunion Parcours cinéma d’Abidjan du 25 juin 2014.
Consulter la liste des films programmés à Dakar et à Abidjan ces dernières années
Les films proposés cette année ont été choisis dans le catalogue national d’Ecole et cinéma.
Télécharger la liste des films école et cinéma 2014/2015.
La programmation retenue dans le cadre du Parcours cinéma 2014/2015
Réalisation : Lotte Reiniger. 1926, Allemagne. Film d’animation, long métrage couleur, muet teinté, sous-titres français et voix d’Hanna Shygulla. Durée : 66 mn. Titre original : Die Abenteuer des Prinzen Achmed Réalisation : Lotte Reiniger Scénario : Lotte Reiniger d’après Les Mille et Une Nuits Technique : film de silhouettes Découpage et animation : Lotte Reiniger et Carl Koch avec Berthold Bartosch, Walther Ruttmann, Alexander Kardan et Walter Türk Effets spéciaux : Walther Ruttmann (dont « machine à cire » inventée par Oskar Fischinger), Berthold Bartosch (animation de sable) Coordination technique : Carl Koch Musique : Wolfgang Zeller Production : Comenius-Film Gmbh (Berlin-Friedenau) Producteur exécutif : Carl Koch Avant-première allemande : 2 mai 1926 (Volksbüne am-Bülowplatz, Berlin) Première projection publique : juillet 1926 (Comédie des Champs Elysées, Paris) Première projection allemande : 3 septembre 1926 (Gloria-Palast, Berlin) Restauration du film : juin 1999 Distribution : Carlotta Films DVD : Carlotta Films, 2008, France (sous-titres français et voix d’Hanna Shygulla)
Un enchanteur maléfique convoque les esprits et fabrique un cheval volant. Il en fait une démonstration au Calife lors de son anniversaire, lui offre et réclame en échange sa fille Dinarzade. Son grand frère, le Prince Ahmed, s’y oppose fermement mais se laisse convaincre d’essayer le cheval. Celui-ci l’emmène contre son gré jusqu’aux îles Wak-Wak, où il rencontre d’abord un harem accueillant, puis Peri Banu, une femme-oiseau, reine des lieux. Fou amoureux, il l’enlève et, grâce au cheval, ils se retrouvent en Chine. Ils s’aiment, mais l’Enchanteur, venu récupérer son bien, enlève la jeune fille et va la vendre à l’Empereur de Chine. Séduit puis vexé par elle, le despote la marie à son bouffon. Heureusement, Ahmed s’est fait une alliée de la Sorcière des montagnes de feu, rencontrée sur un volcan où le sorcier l’avait abandonné, et tous les deux, marchant dans le ciel, sauvent Peri Banu de ce péril. Le bonheur est retrouvé, mais aussitôt compromis par les monstres noirs de Wak-Wak venus récupérer leur reine. Ils la détestent désormais, et Ahmed, aidé de la gentille Sorcière et de son nouvel ami Aladin armé de sa lampe merveilleuse, lui aussi victime de l’Enchanteur mais qui avait épousé Dinarzade grâce au génie de sa lampe, vont mener une guerre sans merci contre les forces du mal pour la sauver. Les deux couples reformés repartent heureux retrouver le Calife grâce au palais d’Aladin qui se comporte comme un tapis volant.
Note école et cinéma : Les Aventures du prince Ahmed réussit une synthèse expressive d’une rare richesse. Le film renoue avec les arts les plus anciens de l’animation ou le cinéma trouve son origine. Ceux millénaires des théâtres d’ombres orientaux qui donnaient vie, comme ici, aux aventures, exploits et métamorphoses des personnages, puissances et lieux mythologiques dont les récits merveilleux des Mille et Une Nuits forment une anthologie. La stylisation raffinée des silhouettes, profilées et animées (Silhouettenfilm en allemand), sur les fonds lumineux et magnifiquement colorés, le jeu tantôt fluide, tantôt mécanique de leurs mouvements ou métamorphoses, le choix de graphisme qui imitent ceux des arts orientaux, des miniatures persanes aux magnifiques calligraphies arabes ou asiatiques (voir les intertitres), s’harmonisent aux thèmes de chaque séquence par la mélodie, les timbres, les rythmes. Cet ensemble restitue la magie orientale des Contes, leur charme poétique et étrange. Enfin, on notera l’héritage esthétique que Michel Ocelot met au service de son programme de films Princes et Princesses.
Réalisation : Tali, Québec, 2006, 8 minutes. Dessins et colorations sur papier.
Nous découvrons 2 enfants : le grand et le petit. Et, disons-le tout de suite, ces deux garçons n’ont pas spécialement l’intention d’aider leur mère dans toutes ses tâches ménagères. Nous, ce qui les préoccupe le plus, c’est de pouvoir becqueter de quoi se nourrir ! Le père semble absent et madame Poule s’en tire comme elle peut, surtout lorsque lui arrive un troisième enfant…
La Bouche cousue
Réalisation : Jean-Luc Gréco et Catherine Buffat, France, 1998, 4 minutes. Animation de marionnettes en papier mâché sur des armatures en fil d’aluminium. Décor en carton et en papier mâché.
La Bouche cousue nous raconte la mésaventure d’un pauvre petit gars qui monte dans un bus avec une part de pizza à la main. Mais un coup de frein inattendu du conducteur entraîne le repas directement sur la moquette.
Sientje est sans doute une charmante enfant, mais pas ce jour où sa mère l’isole du reste de la famille…
L’Hiver de Léon
Réalisation : Pierre-Luc Granjon et Pascal Le Nôtre, France, 2007, 28 minutes. Marionnettes animées.
Dans ce film qui se déroule au Moyen-Âge, on découvre Boniface le bonimenteur, un château et son village rassemblés autour d’un roi, et un enfant du nom de Léon qui s’interroge sur son adoption par un couple d’apiculteurs. Dans ce conte, on croise aussi un hérisson râleur, un éléphant trouillard, un ogre poilu, une jolie et intelligente princesse nommée Mélie Pain d’Épice et des abeilles complices.
Note école et cinéma : 1, 2, 3… Léon ! Ce titre est le signal de départ de quatre aventures, nous prouvant la diversité de ton et de style qu’autorise le cinéma d’animation. Il y a du dessin animé au trait simple et efficace. Il y aussi des marionnettes animées image par image dans deux styles très différents. D’une part de quoi nous interroger sur notre comportement citoyen dans un bus : d’autre part, nous porter, adulte comme enfant, à réfléchir aux question de l’adoption tout au long d’un conte merveilleux et drôle.
L’affiche du film
Photographies du film
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Réalisation : Rouben Mamoulian, États-Unis, 1940, 94 minutes, long métrage noir et blanc, version originale sous-titrée. Titre original : The Mask of Zorro. Scénario : John Tainton Foote, Garrett Fort et Bess Meredyth d’après le roman The Curse of Capistrano de Johnston McCulley. Société de production : Twentieth Century Fox. Photographie : Arthur C. Miller. Montage : Robert Bischoff. Direction artistique : Richard Day et Joseph C. Wright. Décorateur de plateau : Thomas Little. Costumes : Travis Banton. Interprétation : Tyrone Power : Don Diego Vega/Zorro, Linda Darnell (VF : Claire Guibert) : Lolita Quintero, Basil Rathbone : Captain Esteban Pasquale, Gale Sondergaard : Inez Quintero, Eugene Pallette : Fray Felipe. Date de sortie : États-Unis 1er novembre 1940, France 27 novembre 1946. Distributeur : Swashbuckler Films
L’histoire se déroule en 1820 à Los Angeles en Californie lorsque cette province était encore espagnole (elle deviendra mexicaine en 1822, puis américaine en 1848). Don Diego de la Vega, après plusieurs années d’exil à Madrid, revient au pays. Il constate avec amertume que les choses ont bien changé pendant son absence, son père n’est plus le gouverneur du pays, il a été remplacé par le despote Inez Quintero qui sème la terreur. Impôts trop élevés, enrichissement personnel, actes de violence abusives envers la population, les griefs à l’encontre du gouverneur sont innombrables. Don Diego a un plan, sous ses faux airs de « freluquet », il se fait une place proche du pouvoir et tombe amoureux de la belle Lolita, la nièce de Quintero. Mais la nuit, le faux bellâtre devient Zorro et signe de la pointe de l’épée un Z sur les affiches, les murs, les vestons. Zorro est le vengeur masqué qui à force de courage et de combats en duel parviendra à rétablir l’ordre et la clémence politique.
Note école et cinéma : Le Signe de Zorro est un film d’aventures au rythme effréné. La double personnalité du héros, admirablement incarné par Tyrone Power, contribue grandement à la réussite du film. Tantôt charmeur lorsqu’il essaie de se rapprocher du despote, tantôt malin comme un singe lorsqu’il devient Zorro, Diego de la Vega ne manque pas de ressources pour arriver à ses fins. Le film de Rouben Mamoulian est sans doute la plus belle version de Zorro, l’image en noir et blanc et la lumière sont magnifiques. Les scènes d’escrime sont admirablement dirigées et donnent au film un souffle unique. Par ailleurs, le film présente de nombreux liens de parenté avec Les Aventures de Robin des bois, autre opus du catalogue École et cinéma. Le rôle du « méchant » est d’ailleurs joué par le même acteur, Basil Rathbone. Enfin, pour notre plus grand plaisir, l’humour n’est pas absent du film qui offre de nombreuses scènes de malice ou de franche rigolade.
Réalisation : Jean Cocteau, 1946, France, 96 minutes, long métrage noir & blanc. Réalisation, scénario et dialogues : Jean Cocteau (adapté du conte de madame Leprince de Beaumont). Image : Henri Alekan. Son : Jacques Lebreton et Jacques Carrère. Décor : Christian Bérard, René Moulaert. Musique : Georges Auric. Orchestre sous la direction de Roger Desormières. Montage : Claude Ibéria. Production : André Paulvé. Interprétation : Jean Marais (Avenant, la Bête, le Prince), Josette Day (la Belle), Mila Parély (Adélaïde), Nane Germon (Félicie), Marcel André (le Marchand), Michel Auclair (Ludovic), Raoul Marco (l’usurier, voix de Cocteau). Distribution : SND Distribution.
Il était une fois une jeune fille qui portait le prénom mérité de la Belle, toute dévouée à son père et aux exigences de ses deux sœurs. Avenant, l’ami de leur frère, soupirait pour la belle qui se refusait au mariage...Un soir, égaré en forêt, le père trouve refuge dans un mystérieux château. Ayant cueilli une rose, il voit surgir un être fabuleux, mi-homme, mi-bête qui le condamne à mourir ou à lui livrer une de ses filles. Belle se sacrifie. D’abord terrifiée par l’aspect de la Bête, elle se laisse émouvoir par sa dévotion amoureuse. La Bête consent au départ de Belle auprès de son père malade et lui confie les secrets de ses pouvoirs. Mais Avenant, les ayant percés, tente de s’emparer du trésor de la Bête et trouve la mort, tandis que Belle, trop tard revenue, découvre la Bête agonisante. Mourant dans les bras de Belle, elle se transforme en prince et l’emporte dans son royaume.
Note école et cinéma : De tous les grands écrivains du siècle, Cocteau est avec Pasolini celui qui s’est le plus intéressé au cinéma. Avec La Belle et la bête, son deuxième film en tant que réalisateur, il a su mieux qu’aucun autre porter à l’écran la magie et la poésie du conte merveilleux, « donner à cette fable abstraite ce qui pouvait la faire exister, une chair, des situations, des lieux, des gestes, bref la rendre concrète ». Manifeste d’un cinéma merveilleux et réaliste à la fois, œuvre profondément singulière, La Belle et la Bête marqua durablement des cinéastes comme Jacques Demy ou Jean-Luc Godard... Un film inoubliable.
Les affiches du film
Photographies du film
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Réalisation : Abbas Kiarostami, 1987, Iran, 85 minutes, long métrage couleur version originale sous-titrée. Titre original : Khane-ye doust kodjast ? Réalisation, scénario et dialogues : Abbas Kiarostami. Image : Farhad Saba. Son : Jahangir Mirshekari, Asghar Shaverdi, Berhooz Mohavenien. Montage : Abbas Kiarostami. Production : Institut pour le développement intellectuel des enfants et des jeunes adultes (IDIEJA), Téhéran. Interprétation : Babek Ahmed Poor (Ahmad), Ahmed Ahmed Poor (Mohamad Réza Nématzadé) Kehda Barech Defai (l’instituteur) Iran Outari (la mère d’Ahmad). Distribution : Les Films du Paradoxe
Nématzadé, petit Iranien de huit ans, se fait réprimander par l’instituteur. Il n’a pas fait ses devoirs sur son cahier et, s’il recommence, il sera renvoyé de l’école. En sortant de l’école avec Ahmad, son ami, il trébuche. Ahmad l’aide à se nettoyer mais, par mégarde, emporte son cahier. Très inquiet, l’enfant demande à sa mère l’autorisation de rapporter le cahier mais celle-ci refuse. Ahmad décide alors de s’enfuir pour aller chez son ami qui habite loin, dans un autre village. La route est longue et difficile. Ahmad cherche la maison de son ami, interroge tous ceux qu’il rencontre. En vain. À la tombée de la nuit, un vieux menuisier lui vient enfin en aide... Ahmad rentre chez lui, sans avoir rendu son cahier à Nématzadé mais, tard dans la nuit, il fait les devoirs de son camarade. Le lendemain, il rapporte le cahier à l’école, juste à temps.
Note école et cinéma : Primé au festival de Locarno en 1989, ce film d’une beauté limpide évoque le regard que le grand cinéaste iranien porte sur l’enfance. La violence contenue qui se perçoit à travers la relation aux adultes, l’extrême tension du récit rendent sensibles les ondes souterraines de l’enfance, sa quête. Le travail très raffiné sur la forme et sur la narration atteint une vérité, une simplicité qui ouvre le film à tous les regards, y compris ceux des enfants. Et la poésie qui affleure à la surface du réel peut résonner chez chacun comme un message intime, le récit d’une épreuve, de la douleur et d’une secrète espérance.
L’affiche du film
Photographies du film
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La sélection de films proposée en 2014/2015 s’adresse, encore cette année, aux élèves des trois cycles de l’école primaire.
Salle de cinéma La Fontaine
école le Nid de Cocody
La Pépinière des Deux Plateaux
La Farandole Internationale
Jean Mermoz
Jacques Prévert
Jules Verne
Grain de Soleil
Salle de cinéma Primavera
Cours Sévigné
Groupe scolaire Paul Langevin
Cours Lamartine
Ouverture du projet à des classes ivoiriennes
Pour la troisième année consécutive, à l’initiative de l’ambassade de France et de l’Inspection des écoles françaises d’Afrique de l’Ouest, cinq écoles primaires du système scolaire ivoirien d’Abidjan et de Grand-Bassam ainsi que la bibliothèque Des Livres Pour Tous d’Adjamé et le Centre Espoir d’Adjouffou participent aux activités du Parcours cinéma.
Près de trois cents élèves de ces établissements ivoiriens sont engagés dans ce projet qui leur permet de voir des films en salle de cinéma et de développer leurs compétences dans les domaines de la maîtrise de la langue et des arts visuels.
Dans le cadre de cette opération, les enseignants des classes ivoiriennes concernées bénéficient de diverses actions de formation dont les prévisionnements des films au programme du parcours cinéma.
Coordonnées des classes concernées
EPP RIVIERA GOLF 1
– classe de Mme KOFFI née Dion Kla (xx élèves) (Directeur : M. AHI Florent)
EPP JOSEPH SENAC
– classe de M. KONATE Lassina (xx élèves) (Directrice : Mme DAGNIOGO née TUO Yenipoho)
EPP GRANDS MOULINS B
– classe de M. NGUESSAN KOUAME Florentin (xx élèves) (Directeur : M. KOUADIO Kouamé Norbert)
EPP BASSAM 1
– classe de M. KODJO Jean Acka (xx élèves) (Directeur : M. ATSE ATSE Assi Jean Marguer)
ÉCOLE LES SEPT NAINS
– classe de M. NIAMIEN Yao (xx élèves) (Fondatrice : Mme SAMPAH Marguerite – Conseiller pédagogique : M. TANO Kouassi)
BIBLIOTHÈQUE DES LIVRES POUR TOUS
– animatrice culturelle : Mme GOBEY Valérie (env. 30 élèves) (Responsable : Mme Sonia TOURE)
CENTRE ESPOIR D’ADJOUFFOU (Port-Bouet)
– animateur culturel : Sony (env. 30 enfants) (Responsable : M. Pierre VERGNAUD)