Retex EAD hybride Mermoz
La première période au Sénégal a été caractérisé par un enseignement hybride pour respecter le cadre sanitaire national.
Les modalités d’hybridation ont été diverses d’un établissement à l’autre. Un premier retour d’expérience (retex) nous est proposé par l’équipe de l’école élémentaire du lycée Mermoz de Dakar.
Ce retour pourra être complété d’autres retex d’autres écoles sénégalaises et surtout servir à ceux qui pourraient se trouver dans des circonstances identiques à un moment de l’année scolaire.
Relation avec les élèves
Enseigner la moitié d’une classe permettait un très bon relationnel avec les élèves et une meilleure évaluation de leurs compétences. L’approche était bien plus précise pédagogiquement qu’avec une classe entière et il était beaucoup plus aisé de discerner et d’apporter une solution aux élèves à besoins particuliers. En EAD des padlets et des zooms, notamment en anglais, dont les heures étaient moins nombreuses qu’en présentiel complet, maintenaient l’emploi du temps de l’élève. La spécificité de l’école est que chaque classe dispose d’un intervenant en anglais qui pouvait faire des zooms lorsque les élèves étaient chez eux.
Relation avec les familles
La période en EAD à temps complet l’an passé a permis de développer de bonnes communications avec les familles par mail et zoom. En hybride, le relationnel est resté satisfaisant grâce à ces moyens numériques et les jours en présentiel.
Réaction et réactivité des élèves
Une plus grande difficulté est apparu pour le travail à domicile car les parents qui travaillent sont moins présents et les personnels les gardant ne pouvant pas tous assurer un suivi scolaire. Aussi, les écarts de niveau ont pu continuer à se faire ressentir en raison des niveaux d’autonomie et de motivation différents des élèves. Particulièrement les plus petits sans aide n’arrivant pas tous à savoir utiliser les zooms ou à travailler seuls. Certains élèves ne disposaient pas d’outils numériques adéquats ou de connexion efficace.
Gestion de l’alternance
Les difficultés résident dans les écarts de niveau dus aux différences d’autonomie des élèves, des aides dont ils bénéficient ou pas et de façon plus ou moins bien appropriés. Certains répétiteurs faisaient le travail à la place de l’élève, d’autres livrés à eux-mêmes ne faisaient presque rien. Certains élèves trouvaient parfois qu’ils n’avaient pas assez de travail personnel à faire et d’autres qu’ils en avaient trop. L’alternance des jours de présence et l’EAD en milieu de semaine a permis de mener de façon synchrone les deux groupes A et B.
Appropriation des outils
Il a fallu former les élèves qui n’avaient jamais utilisé Pronote ou un padlet ou un zoom, et qui venaient de l’extérieur. Le travail d’équipe, notamment par niveau, a aidé chacun à unir forces et compétences pour produire des outils numériques pertinents.
Proposition d’amélioration
- La composition des 2 groupes aurait mérité un meilleur équilibre, alors qu’elle avait été faite de façon alphabétique, avant la rentrée et pour des raisons administratives.
- L’utilisation de Google Classroom pourrait être un plus, à condition d’être formé à cet outil performant.
- Entretenir une relation plus étroite avec les répétiteurs et les aides au soutien scolaire des élèves afin qu’ils sachent ce qui est attendu d’eux.
- Mieux gérer le travail personnel proposé aux élèves, et qui doit pouvoir correspondre à des élèves aux niveaux, aux compétences et aptitudes différentes.
- Bien connaître les ressources matérielles et humaines dont disposent les élèves pour les accompagner en EAD pour mieux évaluer leur difficulté de travail à domicile.
- Avoir en vue de garder une communication de qualité avec les familles pour prévenir et résoudre tout problème particulier lié aux spécificités d’une période hybride.